Histoire de Berson

Berson à travers le temps

 

La préhistoire

La commune de Berson est assez pauvre en ce qui concerne la Préhistoire, possédant peu de grottes comme il en existe à Prignac-et-Marcamps ou le long des rivages de la Gironde.
Par contre, on trouve des bancs importants de coquillages fossilisés, de l’époque où la Gironde s’étalait plus largement en Pays blayais. Le lieu-dit « Taie d’huître » contient des centaines de milliers de coquilles d’huîtres fossilisées, périodiquement mises à jour lors de travaux de labours, jadis à la charrue, de nos jours, avec les tracteurs. Ce phénomène, appelé savamment ostrei bersonnis est, parait-il, bien connu des géologues.
François DALEAU, célèbre archéologue bourquais, dans un numéro du bulletin de la Société archéologique de Bordeaux (année 1878), aurait signalé une probable station préhistorique au Terrier de la Roquette. On y aurait trouvé des silex, des morceaux de bois silicifiés, des outils primitifs.

 

Époque Gallo-Romaine

L’histoire du nom Berson est vague. En effet, l’origine, gallo-romaine, du nom de Berson est indéterminée. En effet, sur certains documents très anciens, « Berson » est écrit « Bresson ». Cependant, l’origine la plus souvent admise est celle d’une gens romaine appelée « Bercius » ou « Brecius ».
Au bourg de Berson, non loin de l’église Saint-Saturnin, a été découvert les vestiges d’une implantation gallo-romaine sous laquelle existe un complexe souterrain. À Comarque, des débris ont été trouvé d’une construction romaine, dont un morceau de mosaïque qui figure maintenant au Musée d’Histoire et d’Art du pays Blayais, au Pavillon de la Place, dans la Citadelle de Blaye.
Les traces d’une civilisation néolithique, retrouvées au lieu-dit « La Roquette » prouvent l’ancienneté de l’occupation du site qui fût l’enjeu de luttes acharnées entre les Anglais et les Français pendant la guerre de cent ans.

 

Du Moyen-Age à la tourmente révolutionnaire

Le Bourg de Berson est très ancien puisque son église, bâtie au XII siècle, occupe l’emplacement d’un prieuré autour duquel devait être groupées un certain nombre d’habitations.
En vertu d’un règlement du 7 novembre 1487, on apprend que les Blayais ainsi que les habitants des paroisses environnantes, étaient tenus de faire « réparation, garniture et entretènement des pals qu’on a accoustumé de faire l’entour des fossés de la ville ». La portion assignée aux Bersonnais se situait « du pal de la maison de Maître Jehan Luilhier à un autre grand pal, près d’un petit pilier carré ».
Si aucun fait historique marquant n’est attaché à la commune de Berson, ses habitants subirent sans aucun doute les contre-coups des invasions barbares, de l’occupation anglaise et des guerres de religion :

  • Après l’invasion des vandales qui chassèrent les Romains au début du Vème siècle, il y eut plus tard celles des Wisigoths et des Sarrasins.
  • De 1154 à 1453, soit durant trois siècles, le pays fut sous domination anglaise, après le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri PLANTAGENET.
  • Au XVIème siècle, il fallut déplorer les massacres des guerres de religion.

Ils souffrirent de fléaux tels qu’épidémies (les grandes pestes de 1501, 1502 et 1647), famines, orages et grêles ravagent les récoltes et grands froides, comme le terrible hiver de l’année 1709, tristement légendaire.

 

La tourmente révolutionnaire

Le souffle de la Révolution de 1789 n’épargna pas notre commune. A partir du mois de mars 1791, les biens ecclésiastiques et les biens d’émigrés commencèrent à passer aux feux des enchères publiques, au district de Bourg.

Biens ecclésiastiques : Monastère du Virou, Chapelle Sainte-Marguerite, Cure de Berson, Église Saint-Saturnin et Métairie du Montil.
Biens d’émigrés : Château Puynard, Maison au Bourg de Berson, Domaine de Mons, Métairie du Bourdieu, Métairie du Grand-Pierre, Bourdieu la Lande, Bourdieu de Ferrand, Bourdieu de Perrinot, aini que le Domaine de Pinet.

 

Au XIXème siècle

Au courant du XIXème siècle Berson, comme l’ensemble des communes du Blayais, connut une période de prospérité.
Le bourg s’agrandit, englobant peu à peu les villages de Ferrand, la Tuilerie, Rousset et  la Cabane. Le nombre d’habitant s’accrut considérablement, de belles demeures s’édifièrent et tout au long de la rue principale s’établirent des commerces et s’ouvrirent des échoppes d’artisans. En 1874, deux foires annuelles étaient créées : le premier janvier et le mardi-gras.

 

La Seconde Guerre Mondiale : La bataille du Cau (Stèle de Cau)

Stèle du Cau

Jusqu’au printemps 1944, la Résistance dans le Blayais, était jusqu’ici désorganisée. Une organisation fut mise sur pied afin de constituer des équipes de chocs, dont leurs principaux objectifs étaient des actions de sabotage.
Le combat du Cau, sur la commune de Berson était initialement prévue à Magrigne, mais pour des raisons de sécurité a été déplacé. Le but était de stopper les éléments de tête d’un convoi l’ennemi. Ce combat dura plus de 2 heures. En finalité, 8 prisonniers furent pris, 42 morts furent dénombrés. Les Résistants ne s’attardèrent pas et récupérèrent armement ; évacuèrent leurs blessés et embarquèrent leurs prisonniers.
Ce combat est probablement le seul de la Résistance en Gironde a être gagné sur l’ennemi.
Il a fallu cinquante ans pour que l’on découvre et parle de ce combat et de la Résistance dans le Blayais. Pour cette occasion, une stèle a été érigée le 19 août 2004, au lieu dit « Le Cau », en commémoration de cette bataille qui opposa La Résistance à l ‘ennemi le 19 août 1944.