Une géologie riche et très variée
Période Eocène
En fin de période Eocène, la mer fait une nouvelle incursion en Blayais. Ce milieu est favorable à la formation de marnes à huîtres (Ostrea bersonensis), qui occupent une très vaste surface sur l’ouest de Berson. Cette formation marneuse est bien connue par les magnifiques huîtres fossiles qu’elles renferment parfois en abondance. Cette vasière à huîtres était probablement parcourue de chenaux plus profonds communicant avec le domaine marin franc.
Dans ces eaux moins confinées se déposent des argiles très enrichies en carbonates et des calcaires argileux. Ces niveaux sont repérables aux abords du carrefour de « Bel Air », « Au Maine Boyer » et au Ripassou. De nos jours, ils dessinent, grâce à leur relative dureté et une meilleure résistance à l’érosion, des petites buttes dominant de quelques mètres la plaine argileuse.
Le petit golfe de Villeneuve-Berson est le réceptacle des eaux douces venues de l’est. Celles-ci transportent des matériaux détritiques. Des sables argileux, parfois minacés, se déposent.
Ces faciès sablo-argileux, qui s’imbriquent avec les marnes à huîtres sont bien reconnaissables au Nord de Berson. Là, entre les hameaux de « Berthenon », « le Montil » et « Coulandeau » se trouvait l’embouchure d’une rivière venue de l’Est.
Période Oligocène
Suite à cette période éocène et avec la généralisation des conditions continentales, débute la période Oligocène . L’axe fluvial dont les eaux ont apporté en Blayais les argiles sableuses à Paléothérium continue de fonctionner.
Sur le secteur étudié, un chenal sableux, situé à la base des dépôts de l’Oligocène est repérable en plusieurs points de la commune de Berson. Ces sables, cimentés en grès, dessinent un abrupt de quelques mètres aux lieux-dits « La Gamaye », « les Gruppes de Pinet » et à la base des coteaux de « Grand Pierre » et de « Grillet » ou de petites buttes témoins à « Coulandeau » et « Le Virou ». La « Molasse du Fronsadais » forme les versants des grandes buttes de Berson, notamment celles de « la Butte des Juin », du « Grand Pierre » et de « Grillet ».
Période tertiaire
Puis vint l’invasion marine de l’ère tertiaire. Une grande plate-forme de calcaire récifal et algaire se constitue d’une épaisseur de 20 à 25 m. Cette formation contient par endroit de nombreux éléments disjoints d’étoiles de mer (Astéries), d’où l’attribution de sa dénomination « calcaire à Astéries » . Cela est à l’origine des hauteurs des buttes de Berson « Grand-Pierre » et « des Hivers », altitude variant de 60 à 80 mètres.