Le Patrimoine

Un patrimoine riche

Berson dispose d’un patrimoine important, avec de nombreux châteaux et domaines viticoles, des anciens moulins, des vieilles fontaines, des chapelles et sans oublier son Église et son presbytère.

 

L’église Saint-Saturnin

Eglise BersonL’église Saint-Saturnin date du XIIème siècle. Construite à partir de pans de mur appartenant à la chapelle d’un ancien prieuré.

Il est possible que son clocher primitif se soit trouvé au-dessus de la croisée du transept, à en juger par la présence d’un escalier creusé dans un pilier, à gauche, alors que le clocher actuel, édifié au XVIIIème siècle et refait en 1837, se trouve à droite.

L’église de Berson est protégée au titre de la loi sur les Monuments historiques depuis 15 mars 1909. Cet édifice, entièrement construit en pierre de taille a une longueur d’environ 30 mètres, et une largeur au transept d’environ 16 mètres. Il est en forme de croix latine, et possède un chœur, composé d’un abside profonde de 8 mètres qu’encadrent deux absidioles, de 4,40 mètres chacune correspondant aux chapelles du transept.
Les absides appartenant au style roman sont voûtés en cul-de-four. Les voûtes de la nef et du transept appartiennent au style ogival, mais d’époque diverses. Une série d’arcatures décorent le chœur.

Pour en savoir plus sur l’église Saint-Saturnin, classée au patrimoine

 

 

Le Presbytère

Le presbytère de Berson fut construit aux environs des années 1750.

Les archives départementales de Bordeaux possèdent un dossier dans lequel figure un questionnaire qui fut envoyé en 1753 aux curés des diverses paroisses du Blayais afin de préparer la proche visite de l’archevêque de Bordeaux, à l’époque Monseigneur d’Audibert de Lussan.

En ce qui concerne le presbytère de Berson, le procès-verbal de cette visite dit : « Il y a une maison presbytérale nouvellement bâtie, aux seuls frais et dépens du curé. Elle est situé près de l’Eglise et le curé y loge ».

Romain Roulin, prêtre, docteur en théologie, fut curé de notre paroisse de 1748 à 1781. Il était parent de Pierre-Paul Roulin, seigneur de Berson. Il devait être lui-même fortuné, puisqu’il fit construire ce presbytère à ses frais. Il mourut à Berson le 12 mai 1781.
Suite à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat (9 décembre 1905) suivie du décret d’application du 2 janvier 1907, le presbytère fut loué aux desservants de l’église Saint-Saturnin. Le premier « locataire » en sera l’abbé Létu, curé de Berson de 1895 à 1911.

 

 

L’ancienne Mairie
Mairie. Le 16 août 1891. (Archives Jean-Louis Normand)
Ancienne mairie . De nos jours
Ancienne mairie. De nos jours.

 

 

 

 

 

 

 

 

Si les villes de France possédèrent des mairies de longue date, les communes n’en eurent pratiquement pas avant le milieu du XIXème siècle. On se réunissait généralement au domicile du Maire.
En 1843, le Conseil municipal, présidé par M. Jean Déromas qui était alors Maire, envisagea la construction d’une mairie pour servir de siège permanent à ses réunions. Sur un terrain proche de l’église Saint-Saturnin, on fit bâtir un édifice de plein pied, comportant une grande salle de réunion et deux pièces plus petites, pour les archives. un peu plus tard furent ajoutées de part et d’autre de la construction, une salle pour abriter la Bibliothèque municipale et une salle-prison « afin de contenir provisoirement les malfaiteurs arrêtés dans la commune ».

Après l’édification du Groupe scolaire, ces bâtiments seront vendus en 1911 au docteur Jean Pujo, dont le cabinet médical était mitoyen.

 

 

Mairie et groupe scolaire

En 1902, le Conseil municipal mettait à l’étude la construction d’une grande mairie ainsi que d’importants bâtiments scolaires.

Mais les choses traînèrent en longueur et ce ne fut qu’en 1908 que la nouvelle municipalité, animée par son Maire M. Alcide Pauzet, reprit l’affaire en mains et élabora un nouveau projet.
Le 16 juillet 1910, le Conseil municipal votait à l’unanimité la réalisation du projet présenté par l’architecte Charles Grange et qui consistait en une mairie intégrée à un groupe scolaire comprenant salles de classe et logements pour les instituteurs.

Le temps perdu fut allègrement rattrapé. En effet, les travaux commencèrent dès le mois de novembre suivant, se terminèrent en mai 1913, ce qui signifie que le chantier ne dura guère plus de 18 mois.

 

 

Le monument aux morts

11 novembre 1918 : signature de l’armistice.
En janvier 1919 s’ouvrait à Paris la Conférence de la Paix qui aboutira au Traité de Versailles, le 28 juin 1919.
Pour commémorer à la fois la victoire et la reconnaissance envers ceux qui avaient donné leur vie pour l’obtenir, nombre de communes françaises souhaitèrent l’érection d’un monument dédié à leurs enfants « morts pour la Patrie ».

Ce fut à l’unanimité que le Conseil municipal de Berson vota le principe de l’érection d’un tel monument, lors de sa séance du 6 juillet 1919. La souscription ayant réuni la somme appréciable de 17.274,65 frs, le Conseil municipal ajouta le montant nécessaire pour financer le projet présenté par l’architecte Gaston Adoue dont le devis s’élevait à 20.000 frs.

Ce monument, sculpté dans un bloc de « pierre de Jonzac », représente un poilu au visage grave, une main posée sur l’épaule d’un enfant éploré, symbolisant un orphelin. A ses pieds, un coq gaulois. L’ensemble de la composition, dans sa sobriété, dégage une profonde émotion. Ce monument a été inauguré le 11 Novembre 1921.

« HONNEUR AUX ENFANTS DE BERSON MORTS POUR LA PATRIE »

Au dessus de cette phrase, gravée sur le socle du monument, sont inscrits les noms des 57 soldats tués au cours de la Première Guerre Mondiale.

Lors de la commémoration du centenaire de l’armistice en 2018, l’association l’Atoll Errance de Berson en collaboration avec l’équipe enseignante de l’école de Berson et les élèves de CM1-CM2, présentèrent un travail de mémoire concernant les Poilus de Berson ainsi qu’une étude du Monument aux Morts. Deux plaques commémoratives furent ajoutées au monument.

 

 

La Maison forte de Boisset

Maison Forte Boisset

Datant du XIIIème siècle et remaniée au XVème siècle, la Maison forte de Boisset est entourée de douves en eau non maçonnées. Elle est inscrite monument historique depuis 2002 et fait partie des 40 maisons fortes construites au Moyen-Age dans le Blayais. Aujourd’hui, il n’en reste que deux : la Maison Forte du Prat à Générac et celle-ci.

 

 

Les domaines
  • Domaine du Bourdieu : c’est l’une des plus anciennes propriétés viticoles de Berson. Elle a appartenu à plusieurs Seigneurs Hauts-Justiciers de Berson au XVIII ème siècle.
  • Domaine de Mons : Propriété de la famille Roulin avant la Révolution Française. Elle fut vendue comme Bien d’émigré au District de Bourg le 9 Pluviôse An II (28 janvier 1794).
  • Domaine de Pinet :  A appartenu à la famille Bellot avant la révolution de 1789. La maison principale, avec ses hautes fenêtres et ses oculus éclairant les combles, est typique des demeures campagnardes du XVIIIe siècle.
  •  Domaine de Rebouquet : Situé non loin de l’Eglise Saint-Saturnin, se trouve dans le bourg de Berson. Il fut construit au XVIIIe siècle et a probablement remplacé une demeure plus ancienne ayant appartenu à une famille fixée en Blayais de longue date.

 

 

Les moulins à vent
Tour Ferrand

Pour moudre le grain, nos ancêtres se servaient de mortiers ou de cylindres roulant sur des pierres plates.

Les Moulins du Blayais datent du XVIème siècle. Ils sont pratiquement tous construits sur le même modèle. Une tour en maçonnerie dont le toit est mobile de manière à pouvoir diriger les ailes pour permettre à la voiture de capter aux mieux le vent.

L’orientation se faisait à l’aide d’un long manche de bois. Ce manche pouvant se trouver à bloquer la porte d’entrée du moulin, une seconde porte se trouvait à l’opposé de l’autre pour permettre l’accès à l’intérieur de l’édifice, en toutes circonstances.

Ces moulins campagnards n’avaient pas plus de trois paires de meules, produisant ce qu’on appelait « la mouture à la grosse ».

Perchés sur les collines, un meunier pouvait en posséder deux, ou parfois trois, proches les un des autres.

La commune a possédé au XVIIIème siècle jusqu’à 15 moulins à vent. Certains ont complètement disparu, d’autres montrent encore leur tour, ou ce qu’il en reste.
Grâce à une carte ancienne, il a été retrouvé des vestiges de 13 d’entres eux :

  • 3 au village de Ferrand,
  • 1 à Mortefont,
  • 1 à Saint-Germain,
  • 1 à Grillet,
  • 1 au Bourdillot,
  • 3 à Boudeau,
  • 2 à l’extrémité de la commune, appelés « Moulins des Moines » parce qu’ils avaient appartenu aux moines du Couvent du Virou,
  • 1 à Berthenon, appelé « Moulin de Machefer », du nom des meuniers qui s’y succédèrent de père en fils pendant 5 générations. Situé sur un éperon rocheux, il offre une vue très étendue sur la région. Sa carcasse drapée de lierre, ses meules moussues, la maison du meunier assez bien conservée, en font le témoin émouvant d’un passé révolu.

 

 

Les moulins à eau

Grâce aux nombreux cours d’eau sillonnant Berson, il a été construit 4 moulins à eaux : à Peyredoulle, à la Tuilerie, au Bourdillot, et à Barbefer. Trois ont aujourd’hui disparu, sauf celui de Barbefer qui a été transformé en superbe maison d’habitation.

 

 

Les fontaines

Le Jard

 

Les chapelles rurales

Ces chapelles jadis construites en campagne près des villages importants, ont complètements disparu.
Certains documents nous indiquent leur existences à :

  • Barbefer : cette chapelle, dédiée à Saint Jean-Baptiste, était rattachée à la Commanderie de Cours-en-Bazadais et dépendait de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le curé de Berson y officiait.
  • Sainte-Marguerite : cette chapelle assura longtemps le culte pour le village de Berthenon. Un chapelain y disait la messe. Un cimetière attenant semblait exister (découverte d’ossements aux alentours).
  • Virou : cette chapelle se trouvait dans l’enclos du Monastère du Virou, près du grand portail ouvrant sur le Village du Montil. La messe était prononcée chaque dimanche par un moine pour les habitants du Montil, et des villages voisins.
Chapelle du Virou